Résumé
Mercredi 10 février 2015 Pierre LOCHAK - « Quelques considérations historico-philosophiques sur la césure continu/discret »
Cette césure qui sonne mathématique à nos oreilles est aussi vieille que le monde, ou du moins que l'écart qui sépare Aristote de Platon. Elle travaille certes la philosophie de l'intérieur, mais se manifeste également de manière étonnamment puissante dans l'histoire des idées et même des idéologies du vingtième siècle. Il s'agit bien là d'un clivage matriciel, pour autant que le mot ‘matrice' renvoie autant au coin qui frappe la monnaie qu'au giron qui accueille le nouveau-né. On se souviendra aussi, pour revenir aux mathématiques, que l'œuvre d'Alexandre Grothendieck est toute entière orientée, à ses propres dires, vers une sursomption de ce clivage, lequel n'est pas étranger, loin de là, à cette version sinisante que représente la dualité yin/yang qui lui est chère.